Lorsque la joie devient ta force

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que la joie n’est pas si facile à gérer par les temps qui courent. Le pouvoir d’achat des Français a baissé depuis le début de la crise sanitaire. Le prix de l’essence atteint des proportions folles, et j’en passe.

Ce n’est pas facile de rester dans la joie, de manifester de la joie dans notre quotidien.
Comment fait-on face à ce monde de contrariétés qui nous entoure et nous presse, pour garder un cœur joyeux ?
Comment est-ce que je vis la joie ? Suis-je quelqu’un de joyeux ? À quel point les circonstances alentour affectent mon niveau de joie ?

Il existe, au-delà du mot « joie », un contentement, un apaisement, un bien-être tellement plus grand que le concept humain de la joie.

Parce que nous savons tous que notre quotidien est régulièrement jalonné de tant de contrariétés, de lassitudes, de larmes parfois, de doutes, de craintes. Ce n’est pas toujours la joie ! Notre monde et sa frénésie ont plutôt tendance à nous emmener dans un style de vie où la crainte prend le dessus. La crainte de l’avenir, la crainte de perdre son boulot, la crainte de perdre sa femme ou son mari, la crainte de ne pas avoir le succès escompté, la crainte de mourir. Et au milieu de tout cela, même un sourire peut être difficile à afficher.
Lorsque la famille, la santé, les finances, les études, les relations d’amitié ne sont plus à même de nous procurer de la joie et du bonheur, que nous reste-t-il ?

En creusant un peu, nous réalisons que cette joie que Jésus nous propose n’est pas celle que nous pourrions produire par nous-mêmes. C’est bien plus que cela ! Bien plus profond !
Ce n’est pas une joie que produit la réjouissance de vacances qui arrivent et dont j’ai besoin. C’est bien plus que ce qui prend place lorsque l’euphorie de l’alcool fait son effet. C’est tellement au-delà de la joie de cuisiner ou lorsque ton club de foot a gagné.
Ce ne sont pas des circonstances favorables dans ma vie qui me donnent la joie de Dieu. Ça, c’est ce que le monde nous enseigne.

Si notre joie est liée aux choses, aux circonstances de ce monde, cela veut dire qu’à chaque fois qu’une épreuve, ou une simple contrariété se présentera à moi, que je vais avoir des difficultés avec ma voiture, ma santé, mes finances, une relation, qu’on me vole mon vélo, que ma montre se casse, ou que ma femme arrive en retard à notre rendez-vous, je perdrais ma joie !

Définition du dictionnaire (vision humaine de la joie) : Émotion vive, agréable, limitée dans le temps ; sentiment de plénitude qui affecte l’être entier au moment où ses aspirations, ses ambitions, ses désirs ou ses rêves viennent à être satisfaits d’une manière effective ou imaginaire.

Le monde pense que la joie est une chose qui est liée à nous, à ce que nous pouvons produire. Parce que j’aurais fait quelque chose, accompli un rêve, une aspiration, alors la joie viendrait. C’est vrai qu’il y a une certaine satisfaction, et même une joie momentanée, à accomplir une aspiration, un rêve. Et c’est très bien, ce n’est pas interdit ! J’en ai vécu beaucoup de ces joies-là dans ma vie. Ça fait du bien certes, mais c’est tellement limité !
La joie que Dieu désire produire en nous n’est pas terrestre, passagère et momentanée.

La question à nous poser est : d’où vient notre joie ? Où puisons-nous notre joie ?

La Bible nous dit que la joie, celle qui vient de Dieu, est un fruit de l’Esprit de Dieu :
« Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amabilité, la fidélité. » Galates 5:22

Il n’est pas possible de connaître une véritable joie sans côtoyer Jésus. Sans avoir une vie proche du Saint-Esprit. Notre joie est en Dieu ! Elle ne trouve pas sa source ailleurs, c’est impossible ! C’est un fruit que seul l’Esprit de Dieu peut produire en nous et nous donner.
La véritable joie, c’est celle dont Dieu nous équipe, qu’il fait couler sur nous.

« Pour accorder aux affligés de Sion,
Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre,
Une huile de joie au lieu du deuil,
Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu,
Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice,
Une plantation de l’Eternel, pour servir à sa gloire. »

Esaïe 61:3

Lorsque nous laissons le Saint-Esprit nous recouvrir, dans une relation étroite avec Lui, Il fait couler sur nous la véritable joie de Dieu. Et nous devenons alors un puissant témoignage pour le monde qui nous entoure, « pour servir à sa gloire ». Les gens le voient et ne peuvent qu’être interpellés : « Comment est-ce possible de vivre telle ou telle difficulté et de vivre un tel contentement ? »

Cette joie est parfaite. L’apôtre Jean a d’ailleurs rapporté cette parole de Jésus : « afin que votre joie soit parfaite » (1 Jean 1:4). C’est celle qui peut nous revêtir même au milieu d’un temps difficile. Parce qu’elle n‘est pas liée à ce monde, elle est EN Dieu. C’est une joie qui transcende les circonstances. Elle nous accompagne chaque jour, au-delà de nos difficultés du moment. C’est ça, la vraie joie de Dieu, celle que produit l’action du Saint-Esprit en nous. Elle n’est absolument pas limitée dans le temps, contrairement à ce que le monde dit de la joie. Elle n’a aucune comparaison avec une production humaine. Elle est surnaturelle. Elle n’est pas forcément exubérante. J’aime un des mots hébreux qui décrit la joie : c’est chedvah, dont la racine veut dire « rendre heureux, réjouir, combler ».

C’est la présence du Saint-Esprit qui transforme notre vie intérieure, qui nous rend véritablement heureux, qui nous comble et qui nous permet de traverser nos saisons remplis de Jésus, de ne pas perdre notre joie, parce qu’elle n’est pas de ce monde.

Je crois qu’il est possible de connaître cette joie au-delà des circonstances. D’avoir une santé fragile et de vivre une joie profonde. Il est possible d’être licencié ou d’être au chômage et d’être dans la joie du Seigneur. Il est possible d’avoir un conjoint incroyant avec qui c’est compliqué et de connaître la joie de Dieu. Il est possible de se faire railler pour sa foi et d’avoir malgré tout un contentement, une joie. Cela va au-delà d’un sourire plaqué sur le visage en permanence. C’est un mélange de contentement en Dieu, de paix, de foi. C’est ce genre de merveille que le Saint-Esprit est capable de créer en nous !

Peut-être qu’en lisant ces lignes, tu te dis que cette joie, tu ne la connais pas vraiment. Ou seulement par bribes, par moments, comme ce que le monde donne.
Ce que Jésus donne, ce n’est pas comme ce que le monde donne. Le monde ne peut produire des fruits de l’Esprit.

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. »

Jean 14:27

Aujourd’hui, Jésus aimerait déposer, déverser sur toi une huile de joie par son Esprit. Un contentement profond et solide.

Quelle puissance dans ce monde troublé où les gens ne savent absolument pas ce qu’est la vraie joie de Dieu ! Quelle puissance de voir un chrétien, une chrétienne qui vit une joie constante, appuyée sur Dieu au milieu des circonstances contraires de ce monde ! Quel puissant témoignage !

Mère Teresa a dit : « La joie est un filet d’amour avec lequel tu peux attraper des âmes. »

Choisis la joie que donne le Saint-Esprit. Je prie qu’Il te fasse briller de Jésus là où Il t’a placé.

Avec Amour et prières,

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