Tout ce qui brille… nous émerveille en cette période de Noël ! Les rues sont illuminées, les vitrines se parent de guirlandes, les lumignons éclairent les fenêtres… Par contraste, ces lumières brillent encore plus au milieu de l’obscurité du soir qui tombe. C’est tellement beau !
Des étoiles dans les yeux, on s’imagine un chocolat chaud qui fume et on entend les marrons qui crépitent et nous ramènent à des souvenirs d’enfance. On s’y réchaufferait bien encore les mains !
Noël est traditionnellement une période festive, réjouissante. Et pourtant, quelle morosité autour de nous ! Cette joie ne serait-elle qu’une façade ? Un masque de plus qui cache un désespoir « instagramé » ? Où trouver une joie réelle et profonde ?
La joie inonde la Parole de Dieu. Dans les Évangiles particulièrement, qui annoncent cette « bonne nouvelle » : joie de Marie, joie des mages en voyant l’étoile, joie des anges qui annoncent aux bergers la naissance de Jésus. Cette joie est contagieuse et presque « viscérale » pour Élisabeth qui sent l’enfant « tressaillir de joie » en elle et se trouve remplie de l’Esprit (Luc 1.41 et 44).
Si l’on suit le fil conducteur du vocabulaire grec, on comprend que la joie (chara) est parente de la grâce (charis). Le premier sens du mot « grâce » en grec évoque quelque chose « qui brille et qui réjouit ». Ainsi la grâce faite à Marie produit sa joie ! Ainsi la grâce qui nous a été faite en Jésus vient produire la joie en nous et la fait rayonner autour de nous, pour nous faire briller et apporter de la joie à ceux qui nous entourent ! Mais essayez de coller des paillettes sur une ampoule : cela ne la rendra pas lumineuse… L’ampoule ne peut éclairer que parce qu’elle est connectée à une source d’énergie qui la fait briller de l’intérieur ! La joie est un fruit de l’Esprit Saint qui vit en nous !
Mais Jésus nous dit aussi :
Jean 15.10
La joie n’est donc pas qu’un fruit : elle demande aussi une action de notre part. Il y a un appel à ne pas délaisser cette joie, mais à rester attaché à la source de notre joie comme le sarment reste attaché au cep. Dans Philippiens 4.4, quand l’apôtre Paul lance l’exhortation « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! », je crois que la partie centrale est justement celle-ci : « dans le Seigneur ». Je crois que garder la joie, c’est aussi un combat spirituel : rester dans la présence de Dieu, garder ses commandements, avancer avec confiance, avec l’assurance de son amour, sans se laisser contaminer par la morosité ambiante. Quelle belle promesse de savoir que la joie de Jésus peut demeurer en nous !
Alors, si nous brillions cette année ? Si nous montrions de quelle lumière nous nous éclairons aujourd’hui ? Si nous laissions irradier notre joie au cœur de ces fêtes ? Et si nous montrions quel feu brûle en nous ? Dans la nuit qui nous entoure, soyons « la lumière du monde » (Matthieu 5.14). Restons donc connectés à notre « source » d’énergie intarissable pour pouvoir porter sa joie en nous, l’apporter autour de nous, briller et lui rendre toute la gloire !