Un matin d’hiver comme tant d’autres, je roulais à l’heure où le soleil devait se lever. J’avais pris l’habitude d’assister à un magnifique spectacle. Je l’attendais. Je savais que c’était l’heure. Mais là, nuit noire, le soleil me semblait tarder. Impossible !
Pourtant, pas une lueur à l’horizon. Il a suffi d’une légère inclinaison de la route que je suivais, un peu plus vers l’est, pour que le ciel dévoile dans toute sa splendeur les couleurs flamboyantes déposées par notre Créateur. En quelques instants, le rose avait gagné le noir, la lumière avait dissipé l’obscurité ! Et pourtant, en regardant dans mon rétroviseur, la nuit était encore bien présente. Le jour devant, la nuit derrière.
L’espérance, c’est une confiance dans l’avenir. C’est avoir confiance que malgré la nuit qui nous environne, le jour viendra ! La foi est une alliée de l’espérance dans Hébreux 11.1 : « La foi est la ferme assurance des choses qu’on espère » et, sous cet angle de vue, l’espérance est aussi une assurance, certes impalpable, mais non moins réelle ! Cette espérance et cette confiance nous sont données par Dieu lui-même, qui dit dans Jérémie 29.11 : « Moi je connais les projets que j’ai formés pour vous, projets de paix, non de malheur, pour vous donner un avenir et de l’espérance. » Bien que nous ne connaissions pas l’avenir, notre Dieu, lui, maîtrise toutes choses ! Il est plus grand que nos circonstances, nos maladies, nos difficultés ! Il sait ce qu’il fait !
Dans le verset de Jérémie 29.11, le mot espérance signifie aussi « corde » en hébreu : Dieu nous donne l’espérance comme une corde à laquelle nous pouvons nous accrocher, une corde qui nous sécurise et nous retient, lorsque nous pourrions tomber : nous pouvons nous « encorder » comme lors d’une ascension périlleuse, car nous savons ce qu’il y a au bout de la corde, mieux, nous savons qui il y a !
L’espérance, c’est aussi une attente. Et il faut parfois attendre que le jour se lève : guetter les lueurs à l’horizon, tout en observant dans la bonne direction ! Le timing divin n’est pas le nôtre. Notre espérance en dépend : nous espérons, Dieu maîtrise la réalisation. Il connaît les étapes par lesquelles nous avons besoin de passer. Il sait aussi que, malgré nos impatiences, nous avons besoin de temps : pour grandir, pour apprendre, pour lâcher nos fardeaux… Mais il a promis au peuple déporté, dans Jérémie 29 : « Dès que 70 ans seront passés, j’interviendrai en votre faveur, j’accomplirai ce que je vous ai promis. » Ce temps peut nous paraître bien long… toute une vie ! Mais Dieu n’est jamais en retard. Alors gardons confiance et prenons patience, mais une patience active !
En effet, l’espérance, c’est aussi un regard et une marche. Vers qui levons-nous les yeux ? Nous pouvons dire avec les disciples : « À qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » De même que le soleil n’a pas toujours la même position dans le ciel, il faut regarder à l’est si l’on veut le voir se lever, et changer de position, ou de posture, si l’on ne veut pas le perdre de vue : de même, suivre Jésus, c’est être en mouvement, car il est LE chemin, la vérité et la vie.
Ainsi notre espérance, à nous, chrétiens, réside en Jésus car il a promis qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin ! Notre espérance réside en Jésus, notre Sauveur !