Alors que les guirlandes du sapin de Noël emplissent mon salon de couleurs et de lumières psychédéliques et que les premiers cadeaux commencent à trouver leur place au pied de l’arbre artificiel, je me pose cette question : que reste-t-il de Noël ?
Je ne vais pas vous la jouer « chrétien spirituel » en éructant que nos bonnes vieilles valeurs ont disparu au profit d’un vernis commercial, que les supermarchés ont remplacé les églises, etc. Non. Vraiment ma question est sans équivoque : que reste-t-il de Noël ?
Un Noël différent
Au terme d’une année chaotique et à l’aube d’une autre pleine d’incertitudes, Noël ressemble à une parenthèse enchantée où la plupart d’entre nous trépignons à l’idée de revoir des êtres chers. Cependant, il paraît évident que nous ne pourrons revoir tous ceux que nous aimerions revoir et que les embrassades seront timides, voire inexistantes. Au moment où j’écris ces lignes, mon cœur se pince en pensant à ma fille devenue Londonienne depuis déjà de trop longues années, confinée et dans l’impossibilité de vivre ce moment avec nous.
Pour d’autres, c’est une situation économique écornée qui rendra la fête un peu plus sobre que d’accoutumée. Nombreux sont ceux dont l’activité professionnelle a été stoppée net par de pénibles, mais nécessaires, exigences sanitaires.
Alors que reste-t-il de Noël quand la chaleur de l’amitié et de la famille s’évapore un peu, quand tout ce qui rythme nos fins d’année est bousculé par un fichu virus ?
Retour à l’essentiel
Je crois qu’il nous reste à revenir à l’essentiel. C’est la leçon de cette année singulière. Beaucoup l’ont ressenti lors du premier confinement, cette impression d’une vie vide de sens et le besoin de s’investir dans quelque chose qui résonne avec ce que l’on est vraiment.
Évidemment que mon cœur de père est déchiré par l’absence, par le manque d’étreinte et de chaleur, que je ne me réjouis pas de passer une partie de la soirée en vidéo avec ma fille qui sera esseulée par le confinement Londonien. Cependant ma prière est la suivante : « Aide-moi à revenir à l’essentiel, à ne pas oublier le sens profond de Noël ».
Le premier Noël
Alors, rappelons-nous … Un enfant naît dans une étable, au milieu d’animaux et dans des conditions épouvantables. Dans ce petit corps fragile réside le Fils du Dieu qui a créé tout l’univers. Dépouillé de tout ce qui fait de Lui un Roi, il apparaît nu, dépendant de deux humains qu’Il a pourtant Lui-même créés et choisis. Il embrasse pleinement la condition humaine avec une seule idée en tête, une obsession d’amour, un objectif dont rien ne peut le dévier : réconcilier la créature avec le Créateur, pourvoir pleinement et une fois pour toutes au péché de ceux qui accepteront de voir au-delà de ce petit enfant délicat. Il dédiera sa vie entière à cette tâche et sacrifiera tout, jusqu’à la communion avec son Père, jusqu’à son ultime souffle. Toute cette souffrance était le passage obligatoire pour l’issue glorieuse que nous connaissons tous.
Pour le premier Noël, lui aussi est privé de son Père. Lui aussi apparaît dans un contexte social, économique et familial compliqué. Le premier Noël pourrait apparaître bien fade aux yeux de nos contemporains. Pas de lumière. Pas d’éclat. Pas de cadeaux flamboyants et de magie artificielle. Et pourtant, il y avait l’essentiel, blotti entre les bras de Marie et sous le regard chaleureux de Joseph qui devait être plein d’incompréhension.
L’espoir de Noël
Alors que je m’attriste sur mon sort, je prie pour ne pas oublier, pour revenir à cet Essentiel qui a changé ma vie il y a plus de trente ans. Parce qu’au-delà de tous les artifices, Dieu n’a pas changé. Parce que Noël n’est rien si on lui retire Celui qui en est l’Auteur. Et parce que Noël est une source d’espoir intarissable pour chacun(e) d’entre nous.
Alors que peut-être ce Noël sera dépouillé d’une partie des traditions ou des personnes qui vous accompagnent habituellement, peut-être que vos pensées seront ailleurs à cause de toutes sortes de préoccupations mais laissez-moi prier pour que votre Noël cette année soit illuminé par l’Espérance, que l’Essentiel n’en soit que plus présent, que Jésus soit au cœur de vos réjouissances, au centre de cette période et qu’Il alimente vos prières d’une foi renouvelée.
Ne l’oubliez jamais, Jésus vous aime d’un amour passionné !